Community Amigo : activitesparanormales

Vous l'avez très récemment découvert sur le magazine, et nous n'avons pas résisté à l'envie de lui poser quelques questions. Dans cette interview, nous vous proposons de plonger dans l'univers teinté de mystère de David, aka activitesparanormales.

Bonjour David, parle-nous de toi ?

J’aime me définir comme un pur photographe amateur. C’est-à-dire que j’ai deux vies. Celle de mon métier, qui me passionne, dans le domaine du café, et celle de mon autre passion, la photo, que ce soit pour faire de la photo, regarder des photos, aller à des expos photos, collectionner les photos anciennes ou remettre en fonction de vieux appareils.

Raconte-nous ton histoire avec la photographie.

Elle a commencé enfant, lorsque je pouvais rester des heures à contempler les photos qui accompagnaient mes livres sur l’Univers, l’exploration spatiale ou… les soucoupes volantes. C’est là que j’ai compris le pouvoir hypnotique que possède la photographie, sa capacité à nous transporter ailleurs, à littéralement nous emporter. Très vite à l’adolescence, j’ai voulu en faire moi-même et je me suis inscrit dans un « Club Photo » pour bénéficier d’un labo de développement et des conseils des amateurs éclairés.

C'était quoi ton premier appareil ?

Cela en dira long sur mon âge… C’était un Canon AT-1 avec son 50mm F/1.8, offert par la famille pour mes 18 ans. Je l’ai adoré immédiatement. L’avoir en bandoulière c’était déjà ressembler à un photographe baroudeur !. Son utilisation semi automatique est très simple et je m’en sers toujours. Il n’est jamais tombé en panne et a subi bien des chocs…

Ton appareil argentique préféré ?

Sans conteste mon Canon A1 équipé avec un 50mm F/1.4. C’est un appareil incroyablement complet pour l’époque de sa conception : mode programme, mode priorité à l’ouverture, mode priorité à la vitesse, mode manuel, débrayage de multi exposition, compensation d’exposition, ainsi qu’une foule de petites finitions qui font de lui l’appareil qui ne me quitte jamais. En plus il possède un atout incroyable : un look magnifique dans sa livrée noire.

Le paranormal est ton sujet de prédilection. Peux-tu nous parler de cette passion et de l'approche photographique que tu as choisi pour parler de cette thématique ?

C’est un domaine qui m’intéresse depuis de nombreuses années, d’une manière générale et pas seulement sous l’angle photographique. J’ai longtemps participé à des associations et des projets relatifs à ce domaine pour promouvoir, à mon petit niveau, la recherche et la collecte d’informations fiables sur certains phénomènes mystérieux (ovnis, phénomènes de hantise). Ce faisant j’ai été frappé de voir combien les données photographiques relevant du paranormal pouvaient être vues sous deux angles, tout d’abord celui d’une éventuelle preuve scientifique, mais aussi sous un angle esthétique et artistique. Dans mon travail photographique, la recherche « paranormale », c’est l’envie de produire des images situées à la lisière des choses, dans une « zone » indéfinissable où l’on fera difficilement la part entre le réel et l’illusion pour mieux s’y perdre.

Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre la communauté Lomography ?

Cela fait longtemps que je recherche une communauté francophone dédiée à la photo argentique qui soit vraiment orientée vers l’expérimentation. Partager ses photos, découvrir celles des autres est extrêmement stimulant à tous points de vue. J’ai le sentiment de découvrir tous les jours de nouveaux photographes, de nouvelles techniques.

Tu fais de l'argentique et du numérique. Dans quelle mesure ces deux disciplines se complètent-elles ? Et comment choisis-tu d'utiliser tel ou tel appareil ?

Mon matériel numérique se résume à un Canon 550d que j’utilise essentiellement avec des objectifs en monture M42. Je résumerai mon utilisation des deux disciplines de la manière suivante. Le numérique me permet d’expérimenter rapidement, de faire une approche peu coûteuse de ce que je souhaite faire plus tard en argentique. Je m’essaye au cadrage, au bracketing, mais ces images sortent rarement du disque dur. J’utilise l’argentique lorsque je me suis donné un sujet précis en amont, avec des paramètres définis à l’avance. Ce faisant le numérique m’aide à être plus efficace je le crois en argentique, et surtout d’aller « jusqu’au bout » en produisant mes propres tirages.

Pourquoi est-ce que le motto #FilmIsNotDead selon toi ?

Je pense que le regain d’intérêt pour l’argentique fait partie d’un mouvement plus vaste des pratiques artistiques (musique notamment) où l’on cherche à s’éloigner du tout digital et de ses possibilités sans fin pour retrouver le geste créatif, le contrôle des paramètres, imprimer sa propre marque à la chose créée. Une autre raison de ce regain réside dans le fait qu’une séance de photos en numérique se traduit souvent par 200 ou 300 photos qu’il faut ensuite trier, retoucher, produire en plusieurs versions (couleur, N&B) ce qui, au bout de quelques années, devient totalement ingérable et inutile. Le film permet quant à lui de redonner une dimension totalement humaine à son travail, de réfléchir avant d’agir, de se poser les bonnes questions face à son sujet lorsque l’on ne dispose plus que de 2 ou 3 vues dans l’appareil !

Et en dehors de la photo, as-tu d'autres passions ?

Mon métier de torréfacteur est une autre passion. Il y a beaucoup d’expérimentations possibles dans ce domaine et la chimie des saveurs du café, tout comme la photo, est un voyage permanent.

Si tu devais prendre en photo une personnalité, qui choisirais-tu et pourquoi ? Et avec quel appareil ?

Le premier Ambassadeur des Extraterrestres bien sûr… que je photographierais avec un Leica M6. Cela dit il y a peu de chance que je puisse prendre cette photo, notamment en raison du fait que je ne possède pas de Leica M6.

Des Lomohomes que tu suis et que tu conseilles ?

  • fredlh : un photographe Havrais, tout comme moi. Je le trouve très doué pour la Street Photography. Et j’ai eu le plaisir de participer avec lui avec plusieurs expos collectives.
  • mjanekerr : un travail époustouflant sur les couleurs. Le résultat donne un climat onirique aux vues urbaines. J’aime énormément.
  • camilleandrobertlomos : des paysages urbains avec le moyen format que j’adore : le vignettage des holga, et le LC-A 120 dont j’apprécie beaucoup la précision.

Une anecdote en lien avec ton activité sur le site Lomo ?

La surprise d’avoir été choisi comme Lomohome de la semaine.

Un dernier mot ?

Ayez toujours un appareil argentique à portée de main et…

Longue vie à Lomography et tous ses projets !!!

Merci David !

2017-02-24 mpflawer の記事

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